Pour marquer les dix ans de l'Accord de Paris, la COP30 à Belém a confirmé que la machinerie parisienne reste opérationnelle
Bien que la COP30 n'ait pas produit de grande avancée politique, elle a confirmé que l'action climatique est non seulement guidée par des cycles de négociation, mais aussi par une mise en œuvre tangible et des flux de capitaux : les investissements dans les renouvelables sont encore deux fois plus élevés que ceux des combustibles fossiles depuis l'année dernière, témoignant des progrès technologiques et de la viabilité des alternatives à faible émission de carbone. En tant que deuxième COP la plus suivie, Belém a clarifié la trajectoire de la décennie à venir – une décennie où la gouvernance climatique sera plus fragmentée, axée sur la mise en œuvre et fortement dépendante du capital privé.
Étendre le financement climatique et naturel nécessitera une allocation avisée, une gestion des facteurs de risque et une utilisation disciplinée de plans de transition crédibles pour transformer l'ambition en résultats économiques réels.
Voici quelques points notables à retenir de la COP30 :
- Elle a fourni l'architecture financière la plus claire à ce jour grâce à la feuille de route Bakou–Belém, qui inclut la voie de la mobilisation de 1,3 billion de dollars par an du financement climatique international vers les EMDE d'ici 2035
- Elle a marqué la mise en service du Fonds de Pertes et de Dommages, confirmant que les impacts climatiques constituent désormais un risque financier central et une opportunité de marché croissante.
- Cela a rapproché les marchés internationaux du carbone d'un bon fonctionnement, avec l'émergence des premières transactions de l'article 6 et une nouvelle coalition du marché carbone
- Il a accueilli le lancement de la Tropical Forests Forever Facility, qui pourrait devenir le plus grand instrument de financement axé sur la nature jamais créé, et pourrait établir une classe d'actifs investissables centrée sur les « dotations de conservation forestière », passant des actifs privés aux instruments des marchés financiers
- Elle a mis en avant un rééquilibrage du leadership vers les marchés émergents et les économies en développement, ce qui exigera des investisseurs qu'ils adaptent l'exposition géographique, les cadres de risque et les stratégies d'engagement